La semaine dernière, je me sentais impuissante face à la cupidité humaine , cela me désespérait. Pourquoi faire tant d'efforts pour changer le monde quand cela semble avoir si peu d'impact ?
"Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir." Martin Luther King
Je n'aurais pas mieux dit ;-)
Alors pour faire un clin d'oeil à la prochaine journée des droits des femmes, je veux saluer le l'action de quelques femmes ... tour du monde sans émission de CO2 ;-)
Wangari Maathai, la femme qui plantait des arbres. Kenya.
Wangari Maathai fonde le Green Belt Movement (Mouvement de la Ceinture Verte) au Kenya en 1977. Face à la déforestation, à l'érosion des sols et aux distances toujours plus grandes parcourues par les femmes pour aller chercher du bois, elle propose de planter des arbres autour des villages. Elle commence avec 7 arbres à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement. Elle associe étroitement les femmes kenyanes qui jouent un rôle central dans cette initiative de plantations.
Aujourd'hui, ce mouvement a permis de planter plus de 50 millions d'arbres, formé des dizaine de milliers de femmes et a inspiré des projets dans les pays voisins.
Malgré les difficultés, les menaces, les emprisonnements, Wangari Maathai a continué de défendre ses valeurs environnementales et sociales. Elle a reçu de nombreux prix pour son engagement, dont le Prix Nobel de la paix en 2004, « pour sa contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix ».
Rikaarda Maa, Veronika Manimbu, Januayus Sedik, Valentina Wanopka, Lidia. Papouasie, Indonésie
Nous tentons de diminuer notre consommation d'huile de palme en pensant préserver l'habitat des orangs-outans mais il n'y a pas que les animaux sauvages qui profitent des bienfaits de la forêt en Indonésie. Sur l'île de Papouasie-Nouvelle-Guinée, les compagnies agricoles achètent aux communautés papoues leurs terres pour une bouchée de pain afin de les transformer en champs de palmiers à huile. Mais les femmes qui doivent subvenir aux besoins de leur famille grâce à la forêt nourricière refusent et doivent faire face aux pressions des décisions prises par les hommes. Quelle autre solution pour nourrir ses enfants ? Devenir ouvrière à l'usine d'huile de palme... qui pourrait considérer cette situation comme une promotion sociale ? Alors, elles se sont unies, entre mamas pour défendre leur droit coutumier.
Nemonte Nenquima. Communauté Huaorani, Equateur
Elle aussi aurait pu partir battue d'avance et abandonner. S'attaquer à des compagnies pétrolières internationales, est-ce vraiment une bonne idée quand on est une femme Huaorani d'Equateur ? Et pourtant en 2019, elle gagne devant les tribunaux : la justice équatoriennes interdit l'exploitation pétrolière dans une région de forêt vierge, terre des Huaorani.
Au-delà de cette victoire, Nemonte Nenquima a co-fondé l'organisation Alianza Ceibo. Celle-ci a notamment pour objectif de d'accompagner l'éducation juridique des communautés : comment faire valoir vos droits lorsque vous ne les connaissez pas ?
C'est un rapide tour d'horizon de personnes qui n'ont pas abandonné, qui n'abandonne pas malgré la difficulté du défi. Avez-vous remarqué, ces femmes ont su s'organiser, se rassembler et elles ne luttaient, luttent pas seules mais entourées.
Peut-être que mes efforts paraissent dérisoires face aux transformations nécessaires de nos sociétés (et je garde bien en tête les côtés sombres de l'Humanité) mais nous sommes de plus en plus nombreux à changer. Je ne suis pas seule, j'entraine avec moi mes proches, vous n'êtes pas seuls ! Alors, continuons à agir et organisons nous.
"Un petit groupe de citoyens engagés et réfléchis est capable de changer le monde. D'ailleurs rien d'autre n'y est jamais parvenu." Margaret Mead, anthropologue.
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