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Aujourd’hui, le désespoir a gagné…

J’avais commencé à rédiger cet article à la fin de la semaine dernière, je lui avais choisi un titre et je suis rattrapée par l’actualité. Volontairement, je ne l’ai pas complétement réécrit.


Je relis mes articles et je ne vois qu’une privilégiée occidentale vivant dans sa bulle, se préoccupant de son empreinte carbone comme d’autres pourraient s’inquiéter de la justesse de la couleur de leur fond de teint. Déconnectée …


Déconnectée de ceux pour qui les fins de mois sont plus angoissantes que « la fin du monde» ? Peut-être. Je crois néanmoins qu’un monde moins inégalitaire serait plus simple à décarboner et/ou qu’on pourrait décarboner notre société en réduisant les inégalités. Au-delà de mes convictions, je tente d’agir dans ces directions.


Déconnectée des réalités de la géopolitique, de la finance ou de la fraude… Sûrement. Que valent mes efforts pour lutter contre le changement climatique face à toutes ces organisations – légales ou illégales - qui travaillent pour nous rendre dépendantes des réseaux sociaux ou des drogues, qui entretiennent les conflits sur tous les continents pour vendre plus d’armes ? Que valent-ils face aux bombes, aux cyberattaques, … « Décarboner la guerre », quelle idée cynique.



Et maintenant que je lève la tête et que je reçois cette gifle, je suis désespérée par mon impuissance. Je me suis promis de participer à changer le monde pour mes enfants. Est-ce que je vivais sur la planète des Bisounours quand je me suis fait cette promesse ? Pourtant, parmi les scénarios du GIEC, il y en a qui présentent des émissions futures de gaz à effet de serre faibles, avec comme hypothèse : « une forte coopération internationale, donnant la priorité au développement durable » ! Vous avez dit « forte coopération » ?


Il y aurait tellement de choses à changer. Comment convaincre de la nécessité des luttes environnementales quand je constate que la cupidité et l’avidité des humains sont si bien installées ?

Est-ce qu’on a toujours été comme ça ? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans notre espèce? Comment peut-on accepter dans nos rangs des êtres qui mettent autant en danger l’ensemble du groupe pour encore plus de pouvoir, encore plus d’argent ? Comment a-t-on pu engendrer de telles personnes dénuées d’empathie ? Ou sommes-nous tous identiques à différentes échelles et je ne m’en rends pas compte ?


Des questions, encore des questions … philosophiques, anthropologiques, historiques, trop éloignées des problématiques écologiques ? Je ne crois pas.


Si nous ne savons pas respecter et accepter d’autres humains parce qu’ils ont une couleur de peau différente, une langue différente, une culture différente, … si nous nous pensons supérieurs aux « autres » alors comment espérer un seul instant que nous pourrions respecter notre environnement, nous sentir inclus dans l’écosystème naturel, nous définir Terrien?


Pour tenter de répondre à ces questions, je fouille, je cherche, je regarde, je lis. Je vous partage des liens, des titres d’ouvrages.


- Pour démonter l’idée que l’entraide et la coopération sont des facultés exclusivement humaines, voici un très bel article sur les sens des plantes. Deux interrogations s’imposent à moi. Puisque nous ne pouvons définir notre différence par notre capacité d’entraide, est-ce que cela ne nous remet pas à notre place parmi les espèces vivantes et non supérieurs à elles? Ou est-ce que ce qui nous différencie des autres espèces vivantes ne serait pas la cupidité ? Pour se redonner du courage, peut-être que le livre de Pablo Servigne et Gauthier Chapelle, L’Entraide serait utile.


- Pour apprendre autre chose que l’histoire écrite par les vainqueurs, j’ai trouvé deux séries de documentaires sur Arte qui chamboulent nos aprioris : Exterminez toutes ces brutes et Les routes de l’esclavage.


- Pour appréhender un autre point de vue, une autre interprétation de l’histoire des sociétés humaines, j’ai commencé la lecture du livre de David Graeber et David Wengrow : Au commencement était … une nouvelle histoire de l’humanité. Petite présentation pour vous donner envie : interview de David Wengrow sur TV5 Monde.


Si vous voulez partager d’autres documents, n’hésitez pas à m’écrire. Désolée si je vous ai transmis mon blues … Peut-être, pourrions-nous en discuter ? Promis, j'essaierais d'être plus positive !


Photo by Dan Meyers on Unsplash

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1 Comment


Jacques Aho Nienne
Jacques Aho Nienne
Feb 25, 2022

Effectivement ,l actualité vient de nous montrer Poutine et la guerre en Ukraine,les scandales des Epad (on se fait de l argent sur le dos de nos aînés)...nous avons raison de nous inquiéter et de nous poser des questions ,mais que faire ?oui, on se sent impuissant. On doit tout repenser autrement,mais est ce qu on a la volonté de changer. J'ai ai lu un article dans le quotidien, sur la faisabilité de notre autonomie alimentaire,et c'est possible: Planter différemment, plus de mono culture, mais c est tout à revoir. Il y a un médecin ici ,qui milite contre l alcool, mais les industriels du rhum sont là ,qui veillent, et les agriculteurs continuent avec la canne à sucre(on a des aides…

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