top of page

Des vœux, des résolutions ...

Une nouvelle année commence et avec elle, des vœux et de bonnes résolutions. Alors bonne année à vous et à vos familles, mes meilleurs vœux de ... que puis je vous souhaiter ? Une année de détermination écologique pour les politiques, les entreprises et nous tous ? On aurait bien besoin de ça pour ne pas déjà déprimer en Janvier.


Janvier, le mois des bonnes résolutions : résolution de présenter un futur souhaitable, qui ne fait pas trop peur pour que tout le monde y adhère, résolution de présenter nos renoncements comme des cadeaux de bien-être intérieur pour motiver les autres ? Mais pourquoi devrions nous présenter, imaginer un futur souhaitable pour que le monde se bouge et agisse contre le réchauffement climatique ?


Il semblerait que notre cerveau nous empêche de nous projeter en cas de mauvaise nouvelle. Mais sincèrement, parfois j’ai juste envie de dire que j’ai peur, que je suis inquiète, angoissée par ce qui va arriver. C'est pour ça que j'agis et en même temps je culpabilise de ne pas faire assez, de ne pas aller plus loin !


Le constat : Je dois réduire mes émissions de gaz à effet de serre ET je dois me préparer à vivre dans un monde « plus chaud, plus chaotique, plus incertain ». Parce qu’avec tout ce qu’on a déjà émis et ce qu’on va émettre encore, la température moyenne à la surface de la Terre va continuer d’augmenter. De combien ? 1,5 … 2… 4°C ? Il nous reste si peu de temps pour limiter les conséquences du réchauffement climatique.


Ce n’est pas réjouissant d’annoncer qu’on va devoir vivre avec moins d’énergie, consommer moins, voyager moins loin … Parce que le logiciel avec lequel on a grandi nous pousse à désirer plus, plus loin, plus fort. Avoir une plus grande garde-robe, une plus grosse voiture, une plus belle montre, … cela n’a pas été trop difficile d’y renoncer. Mais j’ai grandi avec la curiosité des voyages, ailleurs ne me fait pas peur, au contraire, j’aime découvrir d’autres paysages, d’autres traditions culinaires, d’autres climats, d’autres accents… je n’ai jamais imaginé passer tous mes étés au même endroit. Pourtant, certaines personnes autour de moi pourraient vous dire que je suis capable de m’émerveiller sur le bouton de fleur au bord de la route, alors pourquoi aller plus loin ? Comment convaincre sa famille de moins voyager alors que je ne suis qu’à moitié convaincue ?


Comment ne pas déprimer et garder le moral devant tant de défis ? S’empiffrer de chocolat, faire du shopping, pleurer devant un film romantique ? Complètement contre-productif dans mon cas d’éco-anxiété … à moins que le chocolat soit bio, équitable et cultivé en agroforesterie ? que je chine des vêtements de seconde main dans une friperie ? que je pleure devant un docu sur le réchauffement climatique ?


J’ai choisi la troisième option cette semaine, j’ai regardé « Une fois que tu sais ». Comment descendre encore plus bas, se confronter à la réalité, toucher le fond et ... donner un grand coup de pied pour remonter à la surface. Voilà ce que ce film m’a fait. Je ne suis pas moins triste, moins inquiète. Je sais juste que je dois agir malgré l’incertitude de la réussite. Je l’ai déjà fait par le passé. J'ai bien apprivoisé ce trac qui noue l’estomac avant d’exposer pour la première fois le cours à mes élèves, je me suis lancée bien des fois sans être sûre de moi...


Alors non, ma bonne résolution ne sera pas de vous convaincre qu'en agissant aujourd'hui, demain sera rose. Ma bonne résolution, c'est de continuer d’agir malgré l’incertitude de notre réussite.


43 vues

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page